Compte-rendu de quelques années. Pas une autobiographie, juste un topo. Voilà. Ce forum est né d'événements, anodins ou pas. Des rencontres. Des amitiés, voire plus. Et nous voilà aujourd'hui. Plus les mêmes. Séparations, des gens partent, chacun avec ses histoires, des histoires partagées, terminées ou inachevées. Puis on se retrouve. Ces histoires sont dans toutes les têtes, elles font sourire. Nous avons tous changé. On sait ce qu'on veut, on ne le sait pas, on a peur de l'avenir, on se dit que c'était plus facile dans le passé. Mais merde, où va-t-on atterrir? Dans une fac de langue? Dans une prépa littéraire? Dans une école de jeux vidéo? Dans une pizzeria? Dans un autre pays? Nulle part? Et au final, on aura gagné quoi?
On avance sur des chemins différents. On vit des histoires avec d'autres personnes, des personnes qui constituent un autre noyau. Un noyau qui prend de l'importance, petit à petit. Parfois, on oublie les autres noyaux. Puis en plein milieu de ce noyau, on repense à celui du passé. Le noyau de la TL, celui du passé. On se dit "ouais, c'était bien, c'était cool". Mais ça avance. Et on doit se replonger dans le noyau présent pour préparer le noyau futur.
Ca blase de voir que rien ne dure vraiment, qu'une vie qui démarre sur les chapeaux de roue laisse tomber des bagages à l'arrière, des bagages qui, merde, manquent un peu.
On essaye de les ressortir ses bagages, en retournant dans le noyau passé. Des fois c'est cool. On se replonge dans l'été 2006 avec une guitare et des paroles. "I've got a little black book with my poems in". Bagage solide. Bagage qui résiste au temps, qu'on a envie de ressortir sans cesse, et auquel on ajoute des tas de découvertes, que l'on ressort de l'autre noyau.
Tout ça pour dire que depuis septembre, je retrouve chacun d'entre vous avec grand plaisir, et avec, au fond, un petit truc qui remue, une sorte de nostalgie de cette année de TL passée. Ca fait très très très bizarre, c'est vrai, c'est indéniable. Nos nouvelles vies vont à 100 à l'heure, on n'était pas habitués à ça, avec la routine du lycée. On a des choix à faire, on les fait, on regrette ou pas, mais à nous de jouer maintenant, on est dans la cour des grands.
Mon message est clair: quoi qu'il arrive, il ne faut pas lâcher le noyau présent. On doit le construire pour que celui qui nous attend soit le plus solide possible. Partons en Espagne, en Irlande, en Angleterre, faisons de la musique, du cinéma, du théâtre, des jeux vidéo. Il faut foncer, savoir dire au revoir (tant que ce n'est pas adieu), et construire du neuf. Le passé est là, il est cool, les souvenirs que chacun de nous peut avoir sont à conserver, mais merde, qu'ils ne piétinent pas sur l'avenir. Ca a été dur pour moi de me séparer de ce passé, de cette année de TL plus particulièrement, j'ai adoré chaque partie de cette année, tout ce qui s'y est passé de bon. Mais c'est derrière désormais, je dois m'y résoudre. Peut-être que c'est fait, pour vous. Peut-être avez-vous réussi à "couper le cordon". Tant mieux. Reste maintenant à faire du mieux possible dans cette nouvelle vie. Ne pas regretter ses choix, prendre le bon où il se trouve, et lâcher prise quand il le faut. Si tel choix se révèle être nocif, changer, c'est bien.
Ensemble, construisons l'avenir, votez Boitier. (merde non, c'est quoi cette phrase en gras, de l'humour?)
Post-mortem: j'ai un élan de blase pessimistoptimiste ce soir, je ne sais pas trop. C'est peut-être dû à l'éclipse lunaire de 4h26. Hasta la vista.