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 Moon.

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3 participants
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Dayve
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Dayve


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MessageSujet: Moon.   Moon. EmptyLun 18 Juin - 20:59

Hop! Roman en cours, intitulé Moon, que je n'ai pas touché depuis des semaines, mais je vais m'y remettre. Je vous poste dès maintenant les premières lignes, dites-moi ce que vous en pensez si vous avez le coeur de lire, histoire que je sache quoi modifier et quoi abandonner. Toutes les remarques constructives sont les bienvenues (mêmes les conneries, allez!).

Prologue


Grundigo était une petite bourgade du nord d’un pays fort éloigné, où non seulement l’on vivait en totale indépendance d’avec le monde, mais où l’on cultivait l’esprit créatif dès le plus jeune âge. C’est ainsi que Grundigo devint rapidement au fil des âges une ville d’Artistes en tous genres, où vivait, au moment où l’épisode Moon commença, une jeune fille aux talents musicaux étonnements développés. Charlotte était d’une part capable de répéter des morceaux à l’oreille, mais aussi de composer diverses pièces de tous genres au fil de ses émotions. Charlotte était, à Grundigo, une jeune fille très respectée pour sa générosité, son talent, et surtout sa discrétion. Mais Charlotte sera surtout tout au long de l’épisode Moon l’unique personne en qui vous devrez placer toute votre confiance, car c’est en elle que réside le rôle d’élucider le mystère de l’événement. Permettez-moi, cher lecteur, de laisser la parole au personnage concerné, qui, mieux que moi, parviendra à retracer l’épisode Moon.



De ma vie…


« Des poètes, des peintres, des sculpteurs, des écrivains, des musiciens… Grundigo était une ville extraordinaire. On ne saurait trouver une ville similaire dans le monde. L’abbaye, qui constituait le noyau de la ville, avait été érigée il y a de cela dix siècles, chaque pierre soigneusement sculptée par les Artistes de la ville, chaque fresque peinte de la main des habitants… Le clocher de l’abbaye était d’une taille démesurée, et taquinait les nuages de ses immenses briques rouges, et des sons assourdissants mais ô combien sublimes de son immense cloche de bronze aux formes rondes, que l’on surnommait Lune.

J’ai passé la première partie de ma vie à Grundigo, de ma naissance à mon cinquième printemps, quand mes parents ont décidé de m’emmener loin sur la route des vacances, et de me perdre dans une forêt de pins secs aux alentours de l’aire 4 de l’autoroute 262. Le pompiste de l’aire, ayant entendu mes cris de désespoir la nuit suivant mon abandon, décida non seulement de prendre pitié de moi, mais aussi de m’élever et de m’offrir un véritable amour de père que tout enfant de cinq ans mérite. Je ne peux pas dire que mon enfance fut malheureuse. Je ne cherchais point à retrouver mes parents : j’appris plus tard en venant me baser sur Grundigo pour mes études qu’ils avaient périt dans d’atroces souffrances lors d’une attaque kamikaze à la bombe d’une extrémiste écologique dans les rues de la Grande Pomme, de l’autre côté de l’océan. La nouvelle ne me fit ni chaud, ni froid. Je me dis qu’ils devaient sûrement être plus heureux là où ils étaient, l’abandon de leur fille sur la conscience.

Mon nouveau Papa avait réussi à m’élever convenablement, malgré ses maigres revenus de pompiste d’aire d’autoroute, dans la bienséance, le respect de ses valeurs morales à lui (il était un vif défenseur de l’autonomie et du non-conditionnement, même si je peux aujourd’hui lui en apprendre plus sur ce sujet), et surtout, développa chez moi un goût pour le beau musical.

Vivre presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur une aire d’autoroute développe forcément l’expérience musicale, celle de l’oreille du moins. Mon père me faisait découvrir tout un tas de groupes « de son époque », comme il se plaisait à le revendiquer, qui font aujourd’hui partie de mon époque à moi aussi. Cependant, une seule musique restera à jamais gravée en ma mémoire : celle de Pink Floyd.

L’année de mes dix-sept ans, mon père me quitta pour le paradis éternel des pompistes d’aires d’autoroutes, et me laissa seule avec Pink Floyd. Je n’avais pas d’amis, ni de famille. Je ne connaissais personne. Mes seuls contacts n’ont jamais été que des touristes faisant halte pour une pause sandwich, de gros routiers un peu idiots au cœur tendre, des prostituées en panne de clients. Mon plus long amour de vacances dura le temps d’un pique-nique près de l’unique balançoire du coin bambins. Ma meilleure amie était une chienne, berger allemand, morte écrasée sur l’autoroute à l’âge de six mois. Mon père me l’avait offerte pour mes dix ans, pour que je m’ennuie moins. Comme vous pouvez le deviner, nous vivions sur l’aire même, dans une petite caravane personnalisée par mes soins. On ne manquait de rien. Sauf du monde, du vrai…

Après la mort de mon père, je partais alors m’installer à Grundigo, afin de poursuivre mes créations musicales dans un univers plus propice à l’inspiration qu’une vulgaire aire d’autoroute (l’affaire avait été reprise par une prostituée de passage à la corpulence imposante et à la voix goudronnée par le tabac). Grundigo était la ville des Artistes, et l’une des plus belles villes au monde. Personne ne venait la visiter, car personne ne la trouvait. Quelques voyageurs venaient parfois s’y baser quelques temps. La vie suivait son cours, avec plus de hauts que de bas, et moi, je continuais mes créations grâce à mes muses psychédéliques.

Jusqu’à cette nuit. Cette nuit qui fut la boîte de Pandore d’une tragédie aussi funeste qu’inexplicable.


Dernière édition par le Ven 22 Juin - 23:29, édité 1 fois
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Quentin
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Quentin


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MessageSujet: Re: Moon.   Moon. EmptyLun 18 Juin - 22:00

Tu connais déjà mon avis sur le sujet, je n'ai qu'un mot à te dire : CONTINUE.

Voial c'est sincère moi je trouve ça vachement bien.
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Amandine
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MessageSujet: Re: Moon.   Moon. EmptyVen 22 Juin - 21:19

Chapeau, seulement 36 lignes et tu nous a non seulement planté un décor mais aussi un univers, une ambiance. Le ton est... je ne sais pas comment le qualifier... il est agréable et a quelque chose de surprenant. Il est différent, belle griffe de style...
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Dayve
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Dayve


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MessageSujet: Re: Moon.   Moon. EmptyVen 22 Juin - 23:28

Amandine a écrit:
Chapeau, seulement 36 lignes et tu nous a non seulement planté un décor mais aussi un univers, une ambiance.

Super, c'est LE compliment que j'attends depuis des années. Merci Amandine! ^^ J'ai rarement réussi à planter des ambiances et des situations rapidement. Il m'a toujours fallu trop de mots et de longueurs chiantes et moisies pour ça. Permettez moi alors de vous proposer le premier chapitre. Mon avis sur ce chapitre après quelques mois: mauvais début, ça va trop vite et le style a pris un coup dans des descriptions mal tournées. N'hésitez pas à me confirmer cette impression si elle est la vôtre. De toute façon, je pense que je le réécrirais, mais merci à ceux qui lisent. Faites-en ce que vous voulez, et si ça vous intéresse de ressentir un peu plus l'ambiance que j'ai voulu introduire, écoutez ce morceau en même temps (petit complément pas très légal dans le pacte littéraire, mais après tout on est sur notre forum alors on fait ce que l'on veut).

De l’origine de tout…


Il était tard, une sombre nuit d’hiver. Dehors, la neige avait recouvert toits, trottoirs, arbres, voitures, cabines téléphoniques, bancs, enseignes de boutiques… Un manteau immaculé reposait sur la ville, mais tout semblait calme. La tempête de la soirée avait cessé, et les réverbères éclairaient sereinement les rues pavées de Grundigo. Et moi, dans mon petit appartement j’observais la Lune de ma fenêtre. C’était une nuit de Pleine Lune… Une nuit comme une autre… Du moins en apparence.
Dans la rue, en bas, j’entendis soudain du mouvement. Des pas résonnaient, des pas vifs, bruts, secs… Des pas pressés. Des pas stressés. Des pas strictes. Je vis une silhouette apparaître à hauteur de la place de l’abbaye, face à ma fenêtre. Une silhouette d’homme, haute, sèche, fine, froide. Ses jambes étaient semblables à de gros marteaux qui frapperaient le sol. Il semblait être pris d’une crise de tétanie. Ses jambes étaient d’une raideur incroyable, cependant, l’homme continuait son chemin. Il s’avança au milieu de la place. Impossible de voir son visage. C’était une ombre, une parfaite ombre. Il s’arrêta là. Il ne bougeait plus. Il pivota lentement sur ses talons. Il faisait alors face à ma fenêtre. Il semblait me regarder.
Instinctivement, je pressais l’interrupteur de ma lampe de bureau, afin qu’il ne remarquât pas que je l’observais. La faible lueur des réverbères me permirent de le garder en vue. Je crus alors distinguer deux petites lumières se dégager de son visage. Deux petites tâches jaunes commençaient à apparaître au niveau de ses yeux. Aucun doute, il m’observait. Je pris tout d’un coup conscience de l’étrangeté de la situation. Je bondis hors de mon bureau après avoir tiré les rideaux devant ma fenêtre. Il me fallait absolument aller à la rencontre de ce personnage.
Je fouillais mon bureau en quête de ma lampe torche (je ne trouvai qu’une vulgaire petite lampe trouvée je-ne-sais-quand dans un paquet de céréales). Je pris mon manteau, mon écharpe, enfila mes bottes et sortis sur le perron. Le couloir du bâtiment était plongé dans l’obscurité, et l’interrupteur, avec ma veine, ne répondait pas. Je résolus alors de dévaler les trois étages en colimaçon ma mini-lampe torche à la main. Arrivée dans la rue, le destin voulu que les réverbères, un à un, s’éteignent, jusqu’à plonger la place de l’abbaye dans les ténèbres les plus profondes. Cependant, les deux petites tâches jaunes étaient encore là, toujours tournées en direction de ma fenêtre, immobiles.

« Hé ho ! tentai-je alors timidement. »

Les deux petites lumières se tournèrent alors dans ma direction. Je sentis mon cœur faire un bond. Je sortis nerveusement mon baladeur MP3 de la poche intérieure de mon manteau, l’alluma et cala les deux oreillettes dans mes oreilles. Le morceau Echoes de Pink Floyd résonna dans ma tête, me mettant dans une situation plus rassurante. En effet, c’est grâce à la musique que je parvenais à apprécier les moments les plus particuliers. Je demeurais immobile… Mon interlocuteur, quelque peu silencieux, faisait de même, et je l’en remerciais au fond de moi. Nos deux regards se fixèrent l’un à l’autre.
La Lune nous rejoignit dans notre silence. Je pouvais distinguer sur la surface de la neige le reflet du cercle parfait que formait la Lune dans le ciel sans nuages. Ce reflet n’était pas immobile. Il s’approcha lentement de nous, et vint se placer entre l’étrange personnage et moi. C’est alors qu’une chose plus incroyable encore se produisit sous mes yeux. Les jambes de l’étranger s’étendirent, prenaient une taille démesurée, tandis que son corps demeurait le même. Tel un télescope que l’on déploierait en faisant coulisser ses cylindres, les jambes du personnage prirent une taille gigantesque, si bien que les deux petites lueurs de son regard n’étaient plus visibles qu’en levant la tête au ciel, ce que je fis, lorsque je remarquai la Lune, ce cercle si parfait et si lumineux qui nous dominait. Si son déplacement si rapide m’avait indéniablement surpris, ce qui m’étonna plus encore fut la réaction de l’étrange personnage. Celui-ci leva les yeux vers l’astre, et étendit son bras vers lui, comme s’il voulait le toucher.
Après quelques secondes d’immobilité, le personnage baissa le bras, son regard rencontra le mien une fois de plus, puis il se résolut à tourner lentement son corps vers l’abbaye. Ses longues jambes le menèrent très lentement vers celle-ci, et son image se fondit dans le clocher, comme une ombre s’effacerait dans l’obscurité. La cloche tinta légèrement, puis le morceau prit fin.
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Quentin
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MessageSujet: Re: Moon.   Moon. EmptyMar 3 Juil - 16:22

Moi je trouve cela toujorus bien , mais il est vrai que cela va peut être un peu trop vite. Mais avec la musique, c'est parfait, il faudrait presque joindre une compilation avec le livre.
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MessageSujet: Re: Moon.   Moon. Empty

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